genlisea

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Erlin
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Message par Erlin »

Bonjour,

Dans la nature un courant d'eau lave le substrat ce qui empêche une eau croupie de "s'attaquer" à la plante. En culture des lentilles d'eau ou du riccia retarde le problème, une pompe à eau le résout.



rosolis76
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Message par rosolis76 »

Hello,

Je confirme tout à fait la remarque de Erlin. J'ai pu le constater moi-même cet été avec plusieurs espèces (G.africana, G.hispidula et G.margaretae) en Angola!

Les Genlisea y poussent en plein soleil mais les pièges restent au frais. Selon les espèces, on peut les trouver dans la tourbe pure nue, dans la tourbe sableuse, sur les sables blancs pures, sur des sols fortement oxydés de type ferrallitiques ou encore protégées par une épaisse couche de sphaigne!!!La caractéristique commune est la présence d'un flux d'eau souterrain qui renouvelle sans arrêt l'eau, il n'y a donc pas de surchauffe au niveau des racines, ce que n'apprécie pas en général la plupart des plantes.

Les conseils concernant les températures "ultra-tropicales" à maintenir en terrarium que l'on voit souvent apparaitre dans les livres ou les forums sont à mon avis à revoir surtout concernant les espèces africaines vivaces. Les températures des tourbières que j'ai fréquenté plusieurs semaines en saison froide/sèche descendaient quotidiennement à 8-9°C le matin voire encore moins dans certaines localités, pour remonter à 26°C maximum durant la journée. A l'inverse, les paysans pratiquent le brulis à cette époque et les tourbières sont annuellement ravagées par les flammes. Les Drosera, Utricularia et Genlisea s'y sont merveilleusement bien adaptés, la floraison parait même stimulée par ces événements anthropiques. Évidemment, l'eau fraiche en sous-sol y est pour beaucoup dans le processus de "survie aux flammes"

Par ailleurs, il me parait inutile de saturer le terrarium en humidité. En effet, l'humidité atmosphérique à quelques mètres du sol localement peut atteindre des valeurs inférieures à 20% en pleine journée (elle est bien sur supérieure à hauteur du sol), avec la présence de vents fortement desséchants. Encore une fois, la fraicheur du sous-sol compte beaucoup pour éviter la déshydratation.

Les conditions que j'ai pu observer dans le centre de l'Angola sont plus ou moins valables pour les espèces brésiliennes des Cerrados et des Serras qui poussent dans des conditions relativement similaires et subissent les mêmes contraintes (y compris les feux).

Bien sur, il existe une saison humide et chaude au cours de laquelle les choses sont différentes et la croissance est accélérée. L'important pour avoir de belles plantes est de leur procurer un écart thermique entre le jour et la nuit suffisamment important (idéalement 10°C), de ventiler quand même et de faire circuler l'eau avec une pompe...Enfin, un éclairage important, même artificiel permettra une croissance optimale!

Pour terminer, il existe des espèces qui affectent des biotopes particuliers (tepuys, inselbergs, chutes d'eau, mares et cours d'eau lents...), dont certaines sont annuelles, et qui ne sont donc pas concernées par les conditions évoquées précédemment. Je pense particulièrement à G.angolensis, G.barthlothii, G.exhibitionnista, G.glabra, G.guianensis, G.nebulicola, G.roraimensis, G.sanariapoana, G.stapfii et G.uncinata...

Cordialement,
Damien

Ps:je posterai très bientôt un message dans la section "reporter" pour illustrer un peu cette histoire angolaise, et il n'y aura pas que des Genlisea.

Erlin
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Message par Erlin »

Je n'avais pas cité ma source mais elle venait de Rosolis76 qui vient d'intervenir.
Je ne peux m’empêcher d'approuver le fait qu'une forte luminosité est nécessaire pour leur culture. Dans mon cas je relève cependant 2 niveaux de luminosité. Le premier permettant une bonne culture de la plante et ses parties photosynthétiques le deuxième permettant une floraison optimale.
Voici mes diverses expériences :
1 turbo néon : Croissance modéré plutôt rapprochée à de la survie, pas de floraison sauf G.violacea mais pas jusqu'au bout.
2 turbo néon : Croissance normale voir très bonne croissance. Formation de hampe florale et des fleurs chez de nombreuses espèces chez moi mais qui ne s'ouvrent pas totalement. Les parties génitales restant cachées.
Je vais donc tenté le 3eme turbo néon qui devrait cette fois ci suffire.

Par contre concernant la culture sous sphaigne que tu as pu observé en Angola Rosolis76 ca n'a pas été une réussite dans mon installation. J'avais recouvert 1 des deux pieds de G.margaretae de sphaigne, toujours bien humide. En deux semaines les feuilles ont disparue ne laissant que les pièges intactes qui sans les feuilles photosynthétiques ont disparus quelques jours plus tard.
Je ne trouve pour l'instant pas d'explication.

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