Je suis d'accord avec toi
C'est vrai qu'Aldrovanda reste encore rare en collection mais par exemple, aujourd'hui lors de la réunion Dionée Ile-de-France, un amateur en donnait à qui en voulait.
Pour les plantes carnivores françaises, le problème vient aussi du fait qu'on ne sait pas forcément qu'il en existe (d'où une rubrique sur ce forum). De plus, ces plantes ne font pas autant rêver aux premiers abords que les nepenthes, héliamphora, Dionée...
Ce n'est que par la suite, après quelques temps, qu'on s'y intéresse et qu'on découvre la richesse de notre patrimoine.
Ensuite, ce sont des plantes qui nécessitent une période de froid et pour ceux qui vivent en appartement, ou qui n'ont pas de terrain et bien ce n'est jamais trés simple. D'ailleurs petite apparté, pour les orchidées, leur culture est plus simple en appartement qu'en serre.
par-contre, ce qui serait intéressant, ce serait de faire partie d'un groupe de protection de la nature, d'étudier cette plante, d'en prendre des photos, et de pondre un article dessus. sans citer où se trouve la plante, évidement.....
Tout cela va de soi mais tu as raison de le rappeler. Je n'avais pas d'autres d'idées derrière la tête. Personnellement, je me moque de savoir où est le site et même si le savais, je ne le dirai pas. Ce que je veux savoir par contre, c'est est-ce que ce site est naturelle ou le fruit d'une réintroduction. Ensuite, le plus important, est-ce que les plans présentent appartiennent à la variété durieu (ou Aquitanica selon Maisonneuve). S'ils appartiennent à la variété durieu, il sera alors possible de compléter l'arbre phylogénique étudié par le Dr Adamec (Université du Trébon de la République Tchecque) et l'on pourra savoir enfin si la variété durieu a une raison d'être.
En effet, Caspary en étudiant les plants issues de l'Aquitaine et de Cracovie a découvert qu'ils différaient de ceux des autres régions (Provence, Allemagne, etc.) par le nombre de soies du pétiole : moins nombreux sur les plantes venat de l'Aquitaine. Il a donc désigné ce clone sous le nom de variété Durieu en l'honneur de Durieu de Maisonneuve. C'est Durieu qui avait envoyé les plantes à Caspary pour y être étudié. Durieu appelait ces plantes forme Aquitanica et c'est ainsi qu'elles sont répertoriées au Museum d'Histoire Naturelle de Paris. Par la suite, on a oublié de signaler que Caspary c'était basé sur le nombre de soies et on a commencé à dire que la forme durieu était du à une taille plus importante des plantes.
Caspary avait remarqué que les plantes issues d'Aquitaine (mais aussi de Cracovie) étaient plus grandes que leurs homologues provencaux (et européens) mais ils ne pensaient pas que ce n'étaient pas une raison suffisantes pour les différencier. L'histoire lui a donné raison car le Dr Adamec a prouvé en 1999 qu'un même clone de plantes soumis à des environnements différents avaient un phénotype différent : c'est à dire que les différences de tailles sont dues uniquement aux conditions environnementaux et ne permettent pas d'individualiser une forme particulière d'Aldrovanda.
L'étude phylogénique (c'est à dire comparaison des ADN de tous les clones actuellement disponible d'Aldrovanda) permettrait de savoir si oui ou non la variété durieu existe.
Cette découverte présage et offre beaucoup d'opportunité : protection, articles, etc.
Cette (re)découverte d'un site en France ne me surprend pas autant que cela. En effet, on a longtemps considéré qu'en Italie, que l'aldrovenda avait disparu (malgrè de trés nombreux sites) en 1985. Or des études sur le terrain, on permi de mettre à nouveau en évidence cette plante à la fin des années 90, tout du moins jusqu'en 1997.
césar