Il y a quelques années, quand on constatait l'existence d'une sous-espèce on créait simultanément le nom d'une sous-espèce "artificielle" avec le même nom. On voulait que les êtres vivants soient forcément sur le même plan d'égalité, qu'ils montrent des variations ou non. Ainsi, comme il y a pour Sarracenia purpurea un type plus sudiste largement assez distinct pour être classé "sous-espèce venosa", alors forcément le type de référence, le tronc commun si vous voulez, était dit "ssp. purpurea".AH1OK a écrit :sinon, quand on parle de sarracenia purpurea ''type''... à quoi réfère t-on? est-ce un synonyme de ssp purpurea?
C'est la même chose avec d'autres sub-divisions comme les variétés, sauvages bien sûr. Pour S. flava, vu qu'il y a les variétés rubricorpora, atropurpurea, maxima, etc. alors le type même de S. flava était appellé S. flava flava ou plus précisément S. flava var. flava.
Ce genre de conception, que j'ai toujours personnellement trouvé un peu étroit, archaïque pour ne pas dire sans aucun bon sens, a fini par être abandonné. On voulait faire rentrer dans des boites bien humaines des taxons qui résultent de phénomènes bien trop complexes.
Donc actuellement, le type d'une espèce, d'une sous-espèce ou autre est suivi par le terme "type" qui semble clair. Il n'y a donc pas de ssp. purpurea parce que le type n'a jamais été une vraie sous-espèce tout simplement. C'est une immense population qui descend des premiers S. purpurea et qui a subit peu de variations, c'était ridicule d'en faire un groupe à part comme pour celles qui avaient varié. Le seul intérêt était que, si on découvrait une variation chez ce type, on pouvait en faire un taxon sur le même plan d'égalité que si c'était chez une sous-espèce, puisque le type était considéré lui-même comme une sous-espèce. C'est une construction complètement artificielle, la nature ne fonctionne pas sur un principe hiérarchique, une variation peut arriver sur n'importe quel génome à tout moment, peu importe à quel niveau de taxon il se produit... On n'est plus a privilégier le nombre de pétales par rapport au nombre de poils mais à comparer les ADN : l'intérêt de la classification actuelle est de montrer une filiation le plus objectivement possible, pas de remplir les boites vides avec ce qui reste. La notion de type sert de référence comparative pour les autres.
Du reste il n'y a pas de S. purppurea purpurea dans le CP Data Base qui est la référence mondiale officielle en botanique pour les plantes carnivores.
Donc aucune erreur de langage, Mad ;-).
J'en profite pour te dire que S. rosea n'existe pas. Les couleurs des fleurs, du feuillage, sa grande vigueur, ça ne suffit pas pour caractériser une sous-espèce, encore moins une espèce ! De plus la notion d'espèce est bien plus complexe que la simple apparence, surtout en culture ! L'écart avec S. purpurea venosa TYPE est bien trop faible. Même génétiquement cela tient à peu de choses. Tout cela représente plus que nécessaire pour une "forme" (car il y a plusieurs caractères différents) mais pas assez pour une "sous-espèce" et la classification de S. purpurea venosa var. burkii est excellente.
En revanche, la différence entre S. purpurea TYPE et sa sous-espèce venosa est très marquée.