Kholeric :
parfait !Depuis un certain temps j'ai pas mal diminué l'humidité le jour (elle tombe à 60-70%), augmenté la ventilation (j'ai deux ventilo de pc qui brasse l'air en continu quand les lampes sont allumées) et les plantes vont très bien
j'en suis arrivé aux mêmes conclusions il y a qques années, après avoir constaté les déboires que nous subissions "tous" en France quand il s'agissait de créer nos premiers terra chauds.....j'ai fait exactement la même chose que toi, avec qques ajustements supplémentaires (qui ne dépendent de toute façon QUE des conditions de culture de chacun) et mes plantes ont presque du jour au lendemain changé de "tête".
je me rappelle également les paroles de mon collègue Gérald Bach / dionée alsace qui , voyant mes plantes, m'a dit très exactement "nous venons de franchir un sacré pallier"....ce qui voulait tout dire, lui qui réussit à obtenir des urnes de neps de 25cm de long dans son salon, sans terra sans rien...
Mat Jak :
je développerais plus "précisément" mon propos dans un prochain message sur les sols et substrats tropicaux.Qu'utilises tu comme substrat pour les nepenthes et pourquoi cet étonnement entre là-bas et ici
dans tous les cas, sachonc déjà que depuis qques années, je cesse d'écouter les conseils des spécialistes européens qui nous proposent de cultiver nos plantes dans des substrats pauvres en nutriments et acides, tels que de la tourbe pure, ou de la sphaigne pure.
je fais celà car j'estime, avec raison je pense, que les substrats que nous utilisons ne sont "que" des substrats de substitution.
en effet, impossible pour nous de récupérer un quelconque équivalent d'un sol tropical en Europe, tout doit être re-constitué artificiellement.
l'éclairage également, sois dit en passant.
ma réflexion a débuté avec une affaire de culture de Sarracenia....je ne pouvais me convaincre que les plantes carnivores vivent dans des zones dénuées de tous nutriments, surtout si l'on sait que les fleuves et rivières charient du limon, le truc le plus fertile qui soit !
pour moi, la carnivorité est un "plus" pour la plante, bien que certaines soient à ce point évoluées qu'actuellement, la part de nutriments apportée par la carnivorité soit devenue prépondérante.
mais le propos n'est pas là.
ce qui m'a fait réfléchir, c'est de constater que quelle que soit la plante carnivore, celle ci pousse en compagnie de plantes qui elles ne sont pas carnivores...hors, ces plantes doivent obligatoirement se nourrir...fort de ce constat et constatant également que mes PC sont des plantes certes mais qui ne font pas QUE manger des mouches, j'ai essayé de faire pousser mes Sarracenia dans des mélanges pas très orthodoxes, à base de feuilles de chêne, de feuilles de hêtre, de cailloux type granite, de sable, de terre végétale, de bouts de bois....
et j'ai constaté que ça marche.
ça marche à conditions que l'on saches déjà soi-même maîtriser la culture de ce type de plante, qu'on en connait le cycle annuel, et qu'on s'en occupe !
donc, moi, je n'utilise plus de sphaigne ni de tourbe pure pour mes sarracenia, et ils aiment ça.
j'ai eu la même réflexion pour Nepenthes, et Brocchinia.
et ça marche aussi !
donc pour répondre à ta question Mat Jak, je dirais que j'utilise actuellement pour mes potées de neps un substrat à base de racines de fougère arborescente (introuvable en France, mais que j'ai trouvé à St Domingue) , de divers débris végétaux (branches et feuilles passées à la broyeuse + tamisées pour ne garder que les "gros bouts") , qques cailloux, du sable en petite quantité, de la lattérite pure (introuvable en France) , bref, une sorte de mélange qui tend à se rapprocher de ce que l'on peut trouver dans le sol sous les tropiques.
tu vas me dire "que des matériaux introuvables en France".....oui, mais le but de la manoeuvre n'est pas de reproduire exactement un substrat tropical, surtout si l'on vit en France, le but est surtout de se rapprocher de la composition en éléments nutritifs d'un substrat tropical...nuance !
et ma démarche de "recherche" a commencé exactement là : en oubliant que seule la tourbe existe.
et puis, il ya aussi une part de réflexion philosophique sur la croissance des plantes qui m'a aidé, j'en parlerais plus tard (et j'inviterais Hervé Huet à discuter avec nous, coucou Hervé ! )