Sortie Dionée en Auvergne

Vous pouvez déposer ici vos reportages sur le terrain (tourbières, etc.), ainsi que vos questions sur la flore locale et la protection des biotopes hébergeant les plantes carnivores (législation, arrêtés, CITES...)
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DISKER
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Sortie Dionée en Auvergne

Message par DISKER »

Bonsoir tout le monde!

Voici un début de reportage sur la sortie nationale de Dionée qui à eu lieu en Auvergne du 17 au 24 juillet. Notre camp de base était situé à Condat dans le nord du Cantal d'où nous avons rayonné dans les tourbières du secteur. Une semaine mémorable avec une ambiance du tonnerre entre véritables passionnés, des plantes carnivores à profusion, une gastronomie exceptionnelle, le tout dans des paysages magnifiques.

Il m'a fallu beaucoup de temps pour trier les 924 photos issues du crépitement intensif de mon appareil durant cette semaine (comme tout le monde je suppose)... Faire des choix pour publier n'a pas non plus été aisé. Voici une première série!

Au total, cinq espèces ont été vues au cours du séjour.

Le premier jour était consacré au plateau du Cézallier dans le Puy-de-Dôme. Nous avons retrouvé et fait la connaissance de David et sa famille sur le premier site. A proximité du lac de Chambedaze, les troupes débarquent dans une petite tourbière de pente à la recherche de Pinguicula vulgaris.
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Que nous avons fini par trouver. Il s'agit d'une des deux seules populations localisées sur le Cézallier.
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A cette époque de l'année, plus aucune plante n'était en fleur. Les capsules de graines, piriformes, caractéristiques de l'espèce, étaient par contre bien visibles.
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Les grassettes cohabitent avec Drosera rotundifolia. Les plantes poussaient sur des blocs (qui semblaient être du granit?) avec quelques millimètres de substrat.
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Quelques Dactylorhiza maculata étaient en fleurs, alors que la majorité des orchidées vues au cours de la semaine avaient déjà terminé leurs floraisons.
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Le lac de Chambedaze où Utricularia intermedia est restée cachée à nos objectifs malgré le fait qu'elle y soit répertoriée. Cette photo à un petit je ne sais quoi de Nouvelle-Zélande.
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Après un pique-nique à base de charcuteries et fromages locaux au bord du lac d'En-Bas (qui abrite une tourbière classée Réserve Nationale et interdite d'accès) dans le très joli petit village de la Godivelle, nous avons fait un halte au lac d'En-Haut, qui avec sa cinquantaine de mètres de profondeur, occupe un cratère de maar formé il y a un peu plus de 110 000 ans par le contact explosif en profondeur entre la lave et l'eau.
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La journée s'est poursuivie par la visite de la tourbière de la Plaine Jacquot avec un guide, nous décrivant sa flore dont D. rotundifolia, Arnica montana, épinards sauvages, Viola etc...
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Une mention spéciale à Roman, le fils de Guillaume, qui de haut de ses 6 ans a trouvé avant tout le monde la seule population de la partie visitée, d'Utricularia australis, alors que Guillaume et moi étions passé à côté l'année dernière sans les voir!
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La visite s'est poursuive avec une démonstration de la découpe de briques de tourbe comme cela s'est pratiqué jusque dans les années 50, pour une utilisation en tant que moyen de chauffage dans les foyers du Cézallier quand le bois venait à manquer.
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Avant de continuer avec notre guide vers le musée de la Maison des Tourbières et du Cézallier, non sans admirer au passage le massif des Monts Dores-Sancy, un stratovolcan double qui n'a plus connu d'activité depuis 250 000 ans environ d'après les explications de notre guide. Le Puy de Sancy est à 1886 m, le point culminant du Massif Central.
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C'est sur ces images que notre première journée s'est achevée, non sans avoir visité le musée dédié à ces milieux et salué l'homme de Tollund. Nous avons quitté David et sa famille ici. Dommage que nous n'ayons pas pu visiter d'autres sites ensemble.
Modifié en dernier par DISKER le 18 sept. 2010 19:25, modifié 1 fois.


Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
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DISKER
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Message par DISKER »

Suite des photos de notre séjour auvergnat. Pour changer des considérations botaniques, le deuxième jour était consacré à la paléontologie au musée Servaire, où Mr Servaire expose son impressionnante collection de fossiles et de minéraux (qui inclut tout de même un crâne de mammouth et plusieurs milliers d'autres pièces). Mr Servaire a ouvert cette année deux autres musées dédiés à la préhistoire et à la culture auvergnate. Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à aller lui rendre visite, les discussions avec cet érudit sont très enrichissantes. Voici quelques unes de ces pièces :

-des crinoïdes, animaux marins de l'Ordovicien (-488 à -443 MA)
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-des amonites "dégénérées" de belle taille (près de 1 m de long)
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-arachnide fossile
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-dent de Megaselachus megalodon, sympathique squale, ressemblant au requin blanc et de la taille d'une baleine bleue. Disparu il y a 1,6 MA
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De retour au camping, inventaire de nos achats.
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Mr Servaire nous a très gentiment distribué un fascicule rédigé par ses soins sur les diatomites fossilifères, en vue du dernier jour de la sortie.
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DISKER
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Message par DISKER »

Retour à nos fondamentaux pour le troisième jour. Par cette belle journée, je crois que nous avons vus les plus beaux sites de la sortie, dans l'Artense, un plateau granitique à l'ouest du Césallier dans le Cantal.

Commençons par le lac tourbière de la Cousteix. Un petit lac d'origine glaciaire est progressivement occupé par des radeaux de sphaignes depuis ses bords (suivant le schéma classique de formation d'une tourbière).
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Très rapidement, nous avons trouvé Drosera intermedia dans les zones où la tourbe était à nu.
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Et D. rotundifolia dans la sphaigne.
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Après l'entrée, le plat de résistance! La tourbière de la Pignole est probablement la plus belle et la plus riche de celles que nous avons visitées durant cette semaine. Elle abrite pas moins de quatre espèces de plantes carnivores. Son processus de formation est similaire à celui de la Cousteix.
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Les premières D. intermedia se montrèrent dès les premiers mètres.
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D. rotundifolia est aussi présente, toujours dans les sphaignes. Elle est ici cependant moins abondante que D. intermedia, favorisée par un milieu plus ouvert et sans sphaigne.
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Les bords des tremblants sont vraiment jolis mais terriblement instables et dangereux.
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Ils ménagent des trous d'eau où nous avons trouvé les seules Utricularia minor lors de la sortie.
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Les deux sortes de rameaux sont bien visibles ici. Les premiers, flottants, portent des segments foliaires et des outres. Les seconds sont ancrés dans la tourbe et ne portent que des outres.
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Toujours dans des gouilles formées par des blocs de tourbe partant à la dérive, quelques brins d'Utricularia australis, eux aussi minoritaires par rapport à U. minor. U. australis ne possède qu'un seul type de rameau, flottants et possédants des segments foliaires et des outres.
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Et pour terminer, le dessert avec la tourbière d'Esparzeloux. Elle se situe sur un lac entouré de conifères. Contrairement aux deux précédentes, l'eau libre se situe ici en périphérie. Un amincissement en son centre permet d'y faire affleurer l'eau. Cette forme m'a conduit à développer le concept de tourbière "donut" (je me suis subrepticement fait déposséder de mes droits d'auteurs par le rédac'chef de la revue, ceci ayant pour but de me contraindre à la rédaction d'un article, mais que fait la police!).
Une vue du cercle d'eau entourant la tourbière, sur la gauche. Malgrès la présence d'arbre, elle est très loin du stade d'assèchement et son sol reste relativement instable.
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Après être rentrés non sans mal (souvenez vous, l'eau entoure cette tourbière), nous découvrons de beaux tapis de sphaignes bien rouges.
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Cette sphaigne rouge forme de petits monticules alors que les dépressions où l'eau affleure sont occupées par de la sphaigne verte. La limite est nette. D. rotundifolia pousse ici quasi-exclusivement dans la sphaigne rouge, donc dans les zones les moins humides.
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A force de ténacité, Guillaume a fini par trouver des petites populations d'U. australis, dans des gouilles près de l'eau libre.
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Les plantes s'épanouissent dans un mélange eau/tourbe.
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Fin de cette belle journée, la suite prochainement.
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kohleric
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Message par kohleric »

Salut à tous,

Je viens d'ajouter sur la chaine youtube de Dionée une première version de vidéo qui retrace les évènements carnivores de cette semaine mémorable :

http://www.youtube.com/user/DioneeAssociation

Bon film :D

leopoldes lionel
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Message par leopoldes lionel »

Belle ballade!
Président de Rossolis 2012

http://www.location-chalet-hirsilinna.fr/

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DISKER
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Message par DISKER »

Salut!

Avec quelques semaines de retard et avec l'arrivée de cette météo hivernale, voici la suite des photos de notre sortie estivale en auvergne. Le jeudi, nous somme resté dans le nord du Cantal où nous avons pu observer U. australis.

Le lac du Pêcher est une ancienne tourbière qui a été inondée par la construction d'une petite digue afin de créer un site favorable à l'avifaune aquatique. Le site ne manque tout de même pas d'intérêt ne serait-ce que pour son cadre.
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Sur les berges prospèrent carex, joncs et prêles.
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Un biotope idéal pour le développement d'U. australis
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Et les scènes habituelles... :lol:
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Et une halte pic nique avec vue sur les Monts du Cantal.
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Un cadre idéal pour une photo de groupe.
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Un pied de lys martagon (Lilium martagon) dans un hameau, au pied d'un mur construit avec des orgues basaltiques.
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Pour présenter la suite de la journée, je fais appel aux autres gentils membres de l'expédition, ayant vidé mes batteries au pied du lys :evil:
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DISKER
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Message par DISKER »

Bonjour tout le monde!

Suite et fin des séries de photos consacrées à la sortie auvergnate de Dionée l'été dernier.
Le jeudi était consacré aux tourbières volcaniques de la Haute-Loire avec tout d'abord le Mont Bar. Moins connu que la Chaîne des Puys, le Devès présente environ 200 volcans, pour la plupart des cônes stromboliens et plus âgés que leurs cousins du Puy-de-Dôme. Parmi ceux-ci, le Mont Bar, vieux de 780 000 ans et situé sur la commune d'Allègre, abrite une tourbière dans son cratère. Cette particularité est unique en Europe en raison de la nature habituellement très drainante de ce type d'édifice, assimilables à des monticules de pouzzolane. Ici, l'altération de la roche volcanique a produit une argile qui a imperméabilisé le fond du cratère, lui permettant ainsi de retenir l'eau et de former un petit lac, qui a ensuite été progressivement colonisé par les sphaignes, aboutissant à la formation d'une tourbière.

N'ayant pas de photo de l'ensemble du volcan, je me permets de commencer par en poster une issue du site www.auvergne-tourisme.info, où la tourbière est bien visible en bas au centre.
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Pendant la terrrrible ascension de 100 m de dénivelé en 1/4 d'heure (n'écoutez pas la guide de l'office du tourisme, vous auriez l'impression de partir pour l'Everest...), une saignée pratiquée dans le flanc du volcan pour tracer le sentier montre les dépôts de cendres, lapillis et blocs émis au cours de l'éruption.
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Arrivé au sommet, ce chemin redescend dans le cratère.
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Où nous avons enfin pu découvrir la tourbière qu'il héberge. Son accès n'a pas été aisé en raison d'un anneau d'eau plus ou moins libre situé à sa périphérie. Passé quelques mètres, le centre devient beaucoup plus praticable. Le site est vraiment particulier avec cette tourbière entourée par les parois du cratère, comme au milieu d'une arène romaine. Les nuages qui s'accrochaient à la cime des arbres donnaient même un petit aspect surnaturel...
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Les carex sont très présents, entrecoupés de "patchs" de sphaigne, mais aucun Drosera n'a pu être observé. Des zones rouges nous ont régulièrement laissé de faux espoirs lorsque nous nous approchions.
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Nico de Lyon nous a trouvé des sphaignes couvertes de sporophytes.
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Malgré l'absence de plante carnivore, le contexte géologique de cette tourbière et la balade pour y accéder (cèpes et girolles sur le chemin!!) font de la tourbière du Mont Bar une étape du plus grand intérêt.

Direction ensuite la tourbière du Marais de Limagne. Ici l'appareil volcanique n'est pas évident à reconnaître puisqu'il est constitué d'un cratère au ras du sol et entouré par un anneau de tuf, entamé par l'érosion. Ce volcan est un maar, formé par la rencontre entre du magma et une nappe d'eau (phréatique, lac, cours d'eau). Ce contact fortement explosif a pulvérisé le socle rocheux avant l'arrivée du magma à la surface, ouvrant un diatrème sans qu'il y ait formation d'un volcan "classique". A la fin de l'éruption, le cratère s'est rempli d'eau pour former un lac qui s'est progressivement comblé pour laisser place aujourd'hui à une tourbière.
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La périphérie de celle-ci est dominée par les prêles, potentilles des marais (Potentilla palustris) et trèfles d'eau (Menyantes trifoliata) et semble moins acide que le reste de la surface. Nous y avons cherché sans succès Drosera anglica qui y a été signalée récemment par des botanistes de l'Université de Clermont-Ferrand
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La partie centrale est assez déroutante. Alors que vu de l'extérieur la végétation semble indiquer une tourbière bombée, en cours d'assèchement, nous avons pu constater que l'eau est au contraire très présente, tout près de la surface et le sol particulièrement instable. Lors de notre progression, nous avions la très désagréable sensation de marcher sur un matelas à eau, prêt à nous engloutir. Il a fallu être ici particulièrement prudent. Par endroits, le sol ondulait sous nos pas!!!
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Dans la partie de la tourbière que nous avons visité, D. rotundifolia était bien présente.
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Encore une bien belle tourbière visitée, si vous comptez vous y rendre n'y allez surtout pas seul. C'est un conseil généralement recommandé pour les tourbières, qui est particulièrement vrai ici.

Voici donc la conclusion de cette journée volcano-tourbeuse.
Modifié en dernier par DISKER le 25 déc. 2010 2:33, modifié 1 fois.
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DISKER
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Message par DISKER »

Nous avons terminé cette excellente semaine par une journée de repos en allant visiter les lacs volcaniques du Cézallier (entre les grains!) et en partant à la chasse aux fossiles grâce à M. Servaire, le directeur des musées que nous avons visités le mardi précédent.

Voici tout d'abord le lac Chauvet, un maar beaucoup plus récent que le marais de Limagne, qui s'est formé suite à une éruption ayant eu lieu au cours des 100 000 dernières années (les sources indiquent entre 20 000 ans et 80 000 ans). Il est profond de 63 m.
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Avec une petite population de Dactylorhiza incarnata (?)
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Puis le lac Pavin, également un maar de 92 m de profondeur, qui avec ses 6000 ans et quelques siècles est le plus jeune volcan de France métropolitaine. Son éruption fut relativement importante et violente, certainement observée par les Auvergnats de l'époque! Des cendres issues de ce volcan ont été retrouvées dans les sédiments du lac Léman! heureusement qu'il n'y avait pas encore d'aviation au Néolithique...
Le lac présente aussi la particularité d'avoir ses eaux séparées en deux compartiments, c'est un lac méromictique. Le brassage des eaux ne concerne en effet que les 60 premiers mètres qui sont donc oxygénés. En dessous, elles ne se mélangent jamais avec celles de surface. Ces eaux profondes sont ainsi anoxiques avec d'importante quantité de gaz dissous provenant d'émanations gazeuses ou d'activités biologiques (dioxyde de carbone, méthane, etc...), seuls des bactéries anaérobies peuvent y vivre. Le lac Pavin est dominé par le Puy de Montchal, un cône strombolien mis en place seulement quelques siècles plus tôt.
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Et enfin, le dernier lac (les troupes étant très dispersées à la suite du dernier grain), le lac de Bourdouze, d'origine glaciaire et dont le niveau a été surélevé par les produits d'une autre éruption récente, celle du Puy de Montcineyre, au fond, qui ont formés un barrage à son exutoire (également quelques siècles avant la formation du Pavin).
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Guillaume a encore réussi à nous trouver U. autralis, les dernières carnivores de la semaine.
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Des Viola
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et la rare ligulaire de Sibérie (Ligularia sibirica), une relique glaciaire protégée.
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Ultime étape de la journée et de la semaine, une carrière de diatomite fossilifère à Murat (Cantal) où M. Servaire a une autorisation de fouille (la carrière est encore en activité) et il nous en a gentiment fait profiter. La diatomite est une roche formée par l'accumulation, dans certains lacs tels que le Pavin, de squelettes siliceux de diatomées. Au cours du processus sédimentaire, des débris végétaux ou animaux peuvent se retrouver piégés et se fossiliser. Ici, le roches ont 5 millions d'années, ce qui n'est pas si vieux à l'échelle géologique.
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Cette roche est très légère et se débite en feuillets très fins. Un simple couteau suffit à les séparer et à découvrir parfois quelques surprises. Nous n'avons trouvé que des restes de végétaux, mais impossible de ne pas en trouver. La densité est telle qu'il est possible en quelques minutes d'en voir simplement en cherchant du regard dans les blocs excavés.
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Utriculaire ancestrale ? :lol:
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En fait, le terme de fossile est inexact puisque nous avons ici de la matière organique qui n'a pas été minéralisée. Je me rappelle d'une tige dépassant d'un bloc dégagé par Emmanuel qui ployait sous le vent, aussi souple qu'un brin d'herbe vivant après 5 millions d'années passées dans la diatomite!! Pour éviter que les tissus ne se dégradent rapidement au contact de l'air, il a été nécessaire de les fixer avec un mélange de colle à bois fourni par M Servaire.
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C'est sur cet atelier de collage :lol: que cette semaine s'est définitivement terminée. Que de souvenirs. C'est sûr, on jour, on reviendra!
En attendant, un petit hommage aux produits locaux et
JOYEUX NOEL A TOUS!!!

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