Il faut aller en voiture (ou à pied), jusqu’au col de la Croix-Fry. Après s’être garé sur le parking, le chemin commence sur la route qui monte à droite au col s’il l’on vient de la Clusaz. A la première intersection, il faut se diriger vers la gauche. Continuer le long de la route. Celle-ci fait un lacet vers la droite. Je conseil de continuer tout droit sur le chemin de terre qui part sous les arbres. J’ai fait cette rando en commençant de chaque côté, et c’est cet itinéraire qui est le moins fatigant. Le chemin part donc dans les bois. Environ 200m après son comencement, et alors que l’on a quitté la forêt, juste avant d’entrer de nouveau dans un sous bois, un petit bras de ruisseau vient mourir le long du chemin. Les premières Pinguicula sont là. Elles s’étendent du bord du sentier jusque 5-7 mètres au dessus. Toute la pente est en plein soleil à l’heure où j’y suis passé (vers 10h). Difficile de les identifier, mais vu la zone et la chaleur regnant à cette heure, je pencherais pour de la P. vulgaris, en effet, il me semble que la P. grandiflora aime les endroits plus ombragés, et que la P. alpina aime les endroits plus frais. Après cela, le ruisseau entre dans la forêt et on ne trouve plus de plante. Le chemin continue, on traverse un torrent, dont les cascades un peu plus en amont ne m’ont révélé aucune PC, et on continue environ 600m jusqu'à arriver à une zone découverte et remplie de Sphaignes : La Tourbière des Folières. C’est celle-ci qui avait séché durant l’été 2003.
Vous pouvez chercher une éventuelle présence de Drosera, mais je n’en ai jamais vu. Pour trouver les Pinguicula, il faut traverser cette tourbière, sur la gauche en partant du chemin, franchir les enclos, et arriver en haut d’une butte qui descend vers un cirque en plein soleil. Les Pinguicula se rencontrent dans la zone très marécageuse, pleine de ruisseaux. Il y en a un peu partout. Je n’en ai pas vu dans les endroits plus plats, ou plus en aval.
150m environ après avoir quitté la tourbière, un nouveau petit ruisseau coupe le chemin et mon à moitié sous les arbres, il n’est pas noté sur les cartes. Arrivé en 15 secondes en haut de la butte, on se retrouve à nouveau au milieu d’une zone à Pinguicula. Probablement encore les mêmes. Toutes les plantes ou presque ont des capsules de graines, mais pas encore mûres, sauf pour une ou deux. Il faudrait venir dans ces endroits idéalement en juin.
La longue vallée qui descend doucement au dessus du sentier est très tourbeuse aussi, recèle quelques pieds de Pinguicula. Au bout d’un petit moment de marche, on se retrouve à un embranchement, d’une part sur la droite le chemin qui monte sur les Frêtes, d’autre part celui qui contourne ces petits monts pour rentrer sur le plateau de Beauregard par l’ouest. On continue ce chemin pendant un bon moment. Après une descente, on remarque un milieu humide sur la droite.
Sans intérêt. Par contre la seconde zone humide elle est plus intéressante. On y accède par un petit chemin qui traverse les champs, franchit le ruisseau central sous les arbres. En remontant quelques mètres ce ruisseau, on retrouve encore des Pinguicula, principalement sur la droite en montant.
1: Direction pointe de Beauregard et Tourbière
2: Retour col de la croix-fry
Si vous quittez le marais en le traversant, prenez des bottes, la partie supérieure est carrément aquatique. Arrivé à un nouveau croisement, un chemin part vers la gauche et un vers la droite. Continuer tout droit à travers champs, monter sur la butte, et redescendez de l’autre côté. Le sol est à nouveau plein de boue, et en suivant la zone humide qui descend dans le centre de plateau de Beauregard, en contrebas du chemin, on trouve encore des Pinguicula. Maintenant, deux choix sont possibles, soit continuer à suivre l’eau en fond de cuvette (pointillés noirs sur la carte), on se retrouve à longer le ruisseau en sous bois, avec quelques Sphaignes mais je n’ai pas repéré de plantes carnivores, soit on remonte sur le chemin pour aller à la pointe de Beauregard et son panorama sur le Mt Blanc à travers le col des Aravis.
Maintenant, on arrive aux choses sérieuses. La Tourbière de la Colombière. On y accède en suivant la route qui descend en croisant les teleskis des aiglons, si l’on vient du sommet. Ou bien en remontant la route sur la gauche si l’on vient de la rivière. La tourbière est accessible par une petite route en terre qui traverse un bois.
La tourbière se situe sur la droite de la route. Elle s’étend entre la route et les arbres, d’un bout à l’autre la cuvette. Et c’est partit pour les recherches de plantes. Comme la tourbière est grande, c’est pas facile de les trouver. J’y ai passé plus d’une heure à regarder mes pieds. Mais j’ai trouvé les plantes, et dans ma grande bonté, je vous indique où elles sont. La zone de droite étant très petite avec peu de plantes, je préfère préciser le lieu où trois espèces de plantes carnivores vivent côte à côte.
Le véritable endroit pour D. x obovata est le point rouge à droite. Il me semble en avoir vu un autre que j’ai noté également. Globalement, les plantes sont dans la sphaigne ou sur la tourbe très proche du petit ruisseau qui courre à cet endroit. Les Drosera et Pinguicula poussent au même endroit, enfin tout est marqué sur la carte. J’ai réservé la dernière photo de ma carte pour prendre une mauvaise photo de D. x obovata.
J’ai cherché son deuxième parent, D. anglica, mais je ne l’ai pas trouvé. Je suis arrivé au bout, on redescend maintenant au parking, si vous avez des remarques, commentaires n’hésitez pas, en tout cas j’espère que ces cartes vous permettrons de trouver facilement ces plantes !
