Pinguicula dans le Haut-Jura

Vous pouvez déposer ici vos reportages sur le terrain (tourbières, etc.), ainsi que vos questions sur la flore locale et la protection des biotopes hébergeant les plantes carnivores (législation, arrêtés, CITES...)
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kaqtuz
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Pinguicula dans le Haut-Jura

Message par kaqtuz »

Bonsoir à tous.
L'année dernière j'avais fait un sujet sur les Pinguicula et Drosera du massif des Aravis, mais trop précis et dangereux pour les zones naturelles. Cette année, pas de carte, pas d'indication, mais en même temps, vraiment pas besoin de guide pour trouver ces Pinguicula.
Le chemin que j'ai emprunté est le chemin de la Ramaz, pour atteindre le Crêt de la Neige par le Sud. Il démarre de l'arrivée du télécabine de Crozet (oui je suis un fainéant, et je l'assume).

Les plantes se rencontrent sur le bord du chemin, et sont parfaitement visible pour quiconque sait reconnaitre une Pinguicula. Il m'a semblé reconnaitre deux populations distinctes. Malheureusement, je suis encore passé beaucoup trop tard pour les fleurs, l'identification pour un parfait néophyte en la matière comme moi est donc compliquée.

Voici la première population, dont les capsules de graines n'étaient pas mûres. Les plantes poussent face au nord dans une pente à l'ombre, assez humide, pas mouillée et très moussue. L'altitude est de 1500m. A midi, il faisait toujours relativement froid.

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Les rosettes ne sont pas très grandes, maximum cinq centimètres.

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Et voilà les capsules de graine:
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Pour la seconde population, j'ai été très étonné, car elles sont littéralement des milliers dispersées le long du chemin, et surtout, elles sont en plein soleil, sur un sol à peine frais, très sableux. Les rosettes sont beaucoup plus grandes, à midi il faisait franchement chaud, et les capsules de graines étaient toutes mûres ou vidées de leurs graines.

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Certaines poussent même au milieu des rochers ou des cailloux, voir même sur le chemin.

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Et voici le type d'endroit où elles poussent, orienté sud-est, plein caniard, sol sel, chaleur:

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Un autre truc qui vit là haut aussi:

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Et pour les amateurs de botanique:

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Voilà c'est tout pour ce reportage sur la plus grande quantité de Pinguicula que j'ai vu de ma vie. Et aussi sur l'étrangeté de leur habitat...



Ferréol
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Message par Ferréol »

Le crêt de la neige est une belle ballade pour les amateurs de botanique, de nombreuses plantes rares s'y trouvent et se sont presque les seules véritables pelouses alpines du massif du Jura.

Si tu ne prends pas la cabine l'ascension prend toute la journée car soit tu pars de Lelex à 900m d'altitude pour finir à ~1720m soit tu pars du col de la faucille à 1300m mais là tu fais 10km de marche aller et 10 km de marche retour...

Pour ce qui est de l'identification, je dirais dans la première série que la première et la dernière photo sont des photos de Pinguicula grandiflora (ou sa forme pallida), pour les autres de cette première série, je ne saurais me prononcer, quelques arguments m'indiquent que ça peut être Pinguicula alpina mais d'un autre côté la densité des populations me fait plutôt penser à grandiflora aussi.

Pour la deuxième série ce sont à cous sur des grandiflora et des grandiflora f. pallida en mélange.

Si tu veux les voir en fleur, en général c'est courant juin, parfois tout début juillet qu'il faut se rendre au crêt de la neige et à cette saison, la cabine ne fonctionne pas mais le spectacle de la flore de ce coin là à cette saison là couplé à la tranquillité du fait qu'il y ait beaucoup moins de touristes fait que l'ascension vaut vraiment le coup.

kaqtuz
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Message par kaqtuz »

Salut, merci de ta réponse, en aucun cas ces Pinguicula peuvent être des Pinguicula vulgaris?

Ferréol
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Message par Ferréol »

Je vais pas dire que c'est impossible, mais aussi bien au niveau de l'écologie (milieux trop secs pour vulgaris), de la morphologie, que par expérience (je suis déjà monté un bon paquet de fois là haut et je n'y ai jamais vu de vulgaris) les chances pour que ce soit vulgaris sont minces.

Vulgaris est très présente dans le jura, tu peux la trouver régulièrement au bord des routes sur les rochers suintants ou en tourbière, mais je ne l'ai vue qu'exceptionnellement au dessus de 1300m (limite au dessus de laquelle les sites où l'on trouve l'eau libre commencent à se faire rares dans le Jura).

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