Kelabit highlands (Bario, Murud & Batu Lawi) Sarawak, Borneo
Posté : 07 avr. 2014 8:49
Hey,
Avec un certain retard, je vais m'atteler à vous relater mon expédition aux Kelabit highlands, datant de fin mai 2013. Au programme, se rendre à Bario, grimper le Gunung Murud et le "pic féminin" de Batu Lawi.
Pour commencer, je dois vous dire que cela n'a pas été entièrement une partie de plaisir pour diverses raisons, et que dans l'ensemble, j'ai vécu ce trip comme une sacrée expérience au niveau humain : à la fois pour ses bons et ses mauvais côtés. Ainsi, vous allez certainement me voir digresser au fil du post, et m'éloigner des plantes. Mais dans l'ensemble, vous allez quand même trouver des photos cools de Nepenthes bien sympathiques, et des paysages environnants. Je vous le promets .
Par ailleurs, j'ai 1200 photos non triées, donc, soyez assurés, je vais prendre un certain temps entre deux séries de photos. Mais il faut bien un début à tout, je me lance !
J'ai organisé mon voyage seul, depuis le Brunei, en essayant de contacter des guides locaux par internet ou au téléphone afin de pouvoir faire le maximum de choses en un minimum de temps. Je m'étais autorisé une coupure d'une semaine, que je comptais bien rentabiliser ! Pour cela, je suis allé lire des topics sur les forums de plantes carnivores, mais aussi de récits de voyageurs, plus à la recherche d'un dépaysement général que passionnés de plantes carnivores. Bario est une destination très prisée pour ceux qui cherchent un contact privilégié avec la nature, et profiter d'une ambiance très paisible, un peu déconnectée, hors du temps.
Sur le forum pitcherplants, je suis rentré en contact avec Robert, qui m'a gentiment donné quelques tuyaux pour les grandes directions à prendre. Les Kelabit highlands, c'est un ensemble de plusieurs villages plus ou moins connectés. Il y a ainsi plusieurs routes pour accéder aux mêmes pics. Et si je savais quelles espèces de Nepenthes je voulais voir, je n'étais pas toujours sûr du chemin pour arriver jusqu'à elles...
Enfin bon, à la fin de mes recherches, je suis tombé sur un guide officiel, recommandé sur Wikipedia, qui me parle des tarifs, des modalités, du nombre de jours nécessaires...
Dans l'idée, pour des notions de sécurité, il faut forcément être accompagné de deux guides, et le deuxième peut être un porteur, pouvant porter jusqu'à 10 kg en plus de ses propres affaires. Ca me va, je prépare un sac de 10 kg, et un petit sac dans lequel je mets mon APN, les cartes mémoires et autres batteries diverses.
Et bien sûr l'anti-moustique qui fera office d'anti-sangsue . Je me sens bien, ça devrait le faire. Un point noir à éviter était notamment de tomber sur des faux guides, ou guides officieux, qui vous font payer plus, alors que la prestation est moins bonne (tant au niveau de leur propre connaissance, de leur anglais, que de leur envie de vous aider dans les situations difficiles).
Voici une carte de Borneo : http://idata.over-blog.com/0/36/97/86/D ... Born-o.png
J'étais à 30 km à l'est de Kuala Belait. Vous pouvez voir Miri et Bario.
Je pars donc du Brunei très tôt le matin en voiture, et je remercie encore mon hôte de m'avoir emmené, pour pouvoir être à 6h à la frontière Brunei-Sarawak. Puis, pour arriver à Miri pour chopper l'avion que j'avais payé depuis internet, pour aller à Bario, et enfin, rejoindre les Kelabit Highlands. Il existe également une route pour s'y rendre, mais je n'avais ni l'envie, ni le temps d'y passer plusieurs heures, sachant qu'elle a très mauvaise réputation, notamment à cause du fait qu'il faille éviter les camions, qui, eux, ne font pas beaucoup d'efforts en retour.
Mais la petite ruse avec l'avion, c'est que ce n'est pas parce que vous avez payé et réservé une place que vous allez pouvoir être sûr de rentrer dedans. Et ce pour deux principales raisons, 1) ils donnent la priorité aux locaux qui doivent revenir à Bario, et suivant les courses/stocks qu'ils ramènent, le poids total de l'avion est trop influencé. Du coup, ils coupent dans le nombre de passagers ! 2) Si la météo est mauvaise, l'avion ne décolle pas. Et il n'y a qu'un avion par jour.
J'arrive à l'aéroport, et là, impossible de retirer de l'argent pour payer les guides sur place. Impossible. Gros stress, changement de lieu pour retirer l'argent, cela n'est toujours pas possible. Grand désarroi auquel je fais face...
Le problème ? La version résumée, c'est que même en ayant averti ma foutue banque que j'allais dans un autre pays, pour y retirer une somme d'argent assez conséquente, j'avais déclenché un plan "anti-fraude" soit-disant impossible à prévenir. Comme c'était le dimanche, je n'avais rien pu faire. L'avion était parti, je ne pouvais plus en réserver un autre pour les jours à venir, et je ne pouvais pas contacter les locaux de Bario pour leur dire que j'avais raté l'avion. Oui, un fiasco.
Mon ami chauffeur m'ayant amené du Brunei me voit désemparé, et il me propose d'aller dans les quartiers de Miri pour cogiter. Il connait quelqu'un qui tient un lodge pour backpacker. Le propriétaire en question nous dit qu'il faut retenter le coup les jours d'après, et se pointer à l'aéroport en misant sur un désistement. Sachant qu'on était en période de vacances chez eux... L'espoir fait vivre.
Bon, on prend un verre au Ming Cafe, on discute,c 'était sympa malgré tout, et on repart au Brunei. Sur la route, on va voir quelques hornbills :
Quelques essais de retrait d'argent qui ne fonctionnent pas. Aucune idée du pourquoi.
Mais, après plusieurs essais à différents endroits, je finis par pouvoir retirer la somme d'argent qui m'était nécessaire, et que je pourrais alors par la suite échanger. Pour la petite histoire, 9*1 n'était pas égal à 1*9 pour ma banque...
Le lendemain, on n'arrive pas assez tôt à l'aéroport, malgré les 7h du matin, et il n'y a pas de place non plus dans l'avion. Je reste sur Miri, je m'installe au lodge de l'ami de mon hôte, et je dors jusqu'à 13h, dans un lit superposé grinçant. Deux nuits de 4h avec le stress m'auront un peu atteint, et de toute manière, je n'avais pas grand chose à faire que de tuer le temps.
Je me réveille, je sors me prendre un truc à manger, et je décide de retourner au Ming Café où j'étais allé la veille. Il faut savoir qu'il n'y a pas d'alcool au Brunei, et qu'une bière fraiche avec ces températures passe bien. Du coup, je m'installe au Ming Cafe, et c'est à ce moment là que l'horizon a finalement commencé à s'éclaircir, avec les premières bonnes surprises et bons moments
Je m'installe à table, je déjeune, et je rêvasse. A la télé, 10 secondes sur la France et les violences à l'époque de la loi pour le mariage pour tous.
Ma foi, un polo avec un certain cachet :
A la table, juste derrière moi, un serveur commence à présenter des verres :
Qu'une dame prend en photo :
Ca a l'air funky, je fais pareil, pour le souvenir... On sait jamais, avec le temps, cette foutue banque pourrait rester comme un bon souvenir :
Et là, la dame en question m'interpelle. Elle demande à voir mes photos, elle me dit qu'elles sont bien, et que si ça me dit, je prends des photos pour elle, je les lui donne, et je ne paie pas mon repas ni mes boissons ! Elle en a besoin pour son site et sa carte.
...Okayyy !
Je me retrouve à jouer au photographe amateur, à prendre les fameux verres, cocktails, préparations en photo, afin de les donner plus tard à son fils. C'était vraiment sympa.
Ca m'a amusé de la voir si pressée, ayant la flemme juste de régler la mise au point, car au final, elle n'avait juste pas envie de s'embêter avec les boutons de son APN. Mais j'ai un grand respect pour leur stratégie commerciale : ils sont très bons et très bosseurs, c'est quelque chose qui m'apparaitra clair à la fin de ces mois de Borneo.
Elle propose à deux hollandaises de faire les figurantes, et en échange, elles pourront également manger et boire ce que l'on prenait en photo. Les deux filles en question attendaient de partir pour Mulu.
Le repas gratuit :
Le fils de la boss, et futur manager du Ming Cafe. Un gars très sympa, avec qui j'ai parlé photo, vie, commerce, religion, voyages, études. Ouep, j'ai refait le monde, mais c'était cool. Il m'a proposé un café, on était dans l'arrière boutique, commentait les photos, discuter de sa page facebook et de comment faire
marcher son business. Vraiment de jolis souvenirs.
Et sa mère :
Le soir, je repars au lodge, et je fais la connaissance d'un espagnol et d'un français, qui faisaient le tour du monde, tranquilement à pied. On remangera le soir ensemble. Amusant, le français parlait très très peu anglais, et j'ai trouvé cela vraiment cool de se lancer malgré tout en voyage en backpacker.
Une petite vue du haut du lodge :
Au lit relativement tôt, et en demandant à se faire envoyer un taxi à 5h du matin pour pouvoir être aux aurores à l'aéroport, en croisant les doigts...
Le lendemain, j'y arrive vraiment tôt. Je vais au comptoir, et on me dit d'attendre quelques heures avant de savoir si je pourrais partir. Dans l'idée, il devait partir vers 10h-10h30. Donc, je saurais au tout dernier moment si ça allait être bon ou pas.
L'attente est VRAIMENT longue... et stressante. Rien ne me dit que je vais pouvoir monter dans l'avion. Chaque personne que je vois passer au comptoir pour Bario me rend encore plus anxieux. Je m'y rends également souvent, en parlant mon peu de malaisien avec un grand sourire. Et j'attends.
Finalement, la dame au comptoir, qui me voyait assis en face d'elle depuis tout ce temps me sourit et m'appelle. Enfin !!!
Je cours, et là, elle me dit que ce n'est pas possible, qu'il est complet, qu'il faudra réessayer demain... Une grosse désillusion.
Je prends mes affaires, je commence à partir, et elle me rappelle !! Oui oui... il y aura une place pour moi...
Je me dépêche, direction salle d'embarquement, je préviens ma famille et les amis que j'avais stressés parce que j'avais raté mon expédition à cause de ma foutue banque.
Et feu !
On était... 16 dans l'avion. Je comprends bien pourquoi un de plus ou de moins affecte rapidement le poids général.
Une femme en (co-)pilote :
Et en dessous.... les fameux champs d'huile de palme... A perte de vue et pendant tellement longtemps. De penser à ce qu'il pouvait y avoir avant me fait vraiment mal. J'ai une pensée pour Ferrero, Nutella et leurs pubs de (censuré crotte de mouche restée coincée dans les machoires d'une dionée).
Heureusement, ça change :
Quand on redescendra sous les nuages, ca devrait être cool (si les nuages ne deviennent pas tout d'un coup très méchant !)
Bingo :
Bario :
Ok... Ca sent bon :
Avec un certain retard, je vais m'atteler à vous relater mon expédition aux Kelabit highlands, datant de fin mai 2013. Au programme, se rendre à Bario, grimper le Gunung Murud et le "pic féminin" de Batu Lawi.
Pour commencer, je dois vous dire que cela n'a pas été entièrement une partie de plaisir pour diverses raisons, et que dans l'ensemble, j'ai vécu ce trip comme une sacrée expérience au niveau humain : à la fois pour ses bons et ses mauvais côtés. Ainsi, vous allez certainement me voir digresser au fil du post, et m'éloigner des plantes. Mais dans l'ensemble, vous allez quand même trouver des photos cools de Nepenthes bien sympathiques, et des paysages environnants. Je vous le promets .
Par ailleurs, j'ai 1200 photos non triées, donc, soyez assurés, je vais prendre un certain temps entre deux séries de photos. Mais il faut bien un début à tout, je me lance !
J'ai organisé mon voyage seul, depuis le Brunei, en essayant de contacter des guides locaux par internet ou au téléphone afin de pouvoir faire le maximum de choses en un minimum de temps. Je m'étais autorisé une coupure d'une semaine, que je comptais bien rentabiliser ! Pour cela, je suis allé lire des topics sur les forums de plantes carnivores, mais aussi de récits de voyageurs, plus à la recherche d'un dépaysement général que passionnés de plantes carnivores. Bario est une destination très prisée pour ceux qui cherchent un contact privilégié avec la nature, et profiter d'une ambiance très paisible, un peu déconnectée, hors du temps.
Sur le forum pitcherplants, je suis rentré en contact avec Robert, qui m'a gentiment donné quelques tuyaux pour les grandes directions à prendre. Les Kelabit highlands, c'est un ensemble de plusieurs villages plus ou moins connectés. Il y a ainsi plusieurs routes pour accéder aux mêmes pics. Et si je savais quelles espèces de Nepenthes je voulais voir, je n'étais pas toujours sûr du chemin pour arriver jusqu'à elles...
Enfin bon, à la fin de mes recherches, je suis tombé sur un guide officiel, recommandé sur Wikipedia, qui me parle des tarifs, des modalités, du nombre de jours nécessaires...
Dans l'idée, pour des notions de sécurité, il faut forcément être accompagné de deux guides, et le deuxième peut être un porteur, pouvant porter jusqu'à 10 kg en plus de ses propres affaires. Ca me va, je prépare un sac de 10 kg, et un petit sac dans lequel je mets mon APN, les cartes mémoires et autres batteries diverses.
Et bien sûr l'anti-moustique qui fera office d'anti-sangsue . Je me sens bien, ça devrait le faire. Un point noir à éviter était notamment de tomber sur des faux guides, ou guides officieux, qui vous font payer plus, alors que la prestation est moins bonne (tant au niveau de leur propre connaissance, de leur anglais, que de leur envie de vous aider dans les situations difficiles).
Voici une carte de Borneo : http://idata.over-blog.com/0/36/97/86/D ... Born-o.png
J'étais à 30 km à l'est de Kuala Belait. Vous pouvez voir Miri et Bario.
Je pars donc du Brunei très tôt le matin en voiture, et je remercie encore mon hôte de m'avoir emmené, pour pouvoir être à 6h à la frontière Brunei-Sarawak. Puis, pour arriver à Miri pour chopper l'avion que j'avais payé depuis internet, pour aller à Bario, et enfin, rejoindre les Kelabit Highlands. Il existe également une route pour s'y rendre, mais je n'avais ni l'envie, ni le temps d'y passer plusieurs heures, sachant qu'elle a très mauvaise réputation, notamment à cause du fait qu'il faille éviter les camions, qui, eux, ne font pas beaucoup d'efforts en retour.
Mais la petite ruse avec l'avion, c'est que ce n'est pas parce que vous avez payé et réservé une place que vous allez pouvoir être sûr de rentrer dedans. Et ce pour deux principales raisons, 1) ils donnent la priorité aux locaux qui doivent revenir à Bario, et suivant les courses/stocks qu'ils ramènent, le poids total de l'avion est trop influencé. Du coup, ils coupent dans le nombre de passagers ! 2) Si la météo est mauvaise, l'avion ne décolle pas. Et il n'y a qu'un avion par jour.
J'arrive à l'aéroport, et là, impossible de retirer de l'argent pour payer les guides sur place. Impossible. Gros stress, changement de lieu pour retirer l'argent, cela n'est toujours pas possible. Grand désarroi auquel je fais face...
Le problème ? La version résumée, c'est que même en ayant averti ma foutue banque que j'allais dans un autre pays, pour y retirer une somme d'argent assez conséquente, j'avais déclenché un plan "anti-fraude" soit-disant impossible à prévenir. Comme c'était le dimanche, je n'avais rien pu faire. L'avion était parti, je ne pouvais plus en réserver un autre pour les jours à venir, et je ne pouvais pas contacter les locaux de Bario pour leur dire que j'avais raté l'avion. Oui, un fiasco.
Mon ami chauffeur m'ayant amené du Brunei me voit désemparé, et il me propose d'aller dans les quartiers de Miri pour cogiter. Il connait quelqu'un qui tient un lodge pour backpacker. Le propriétaire en question nous dit qu'il faut retenter le coup les jours d'après, et se pointer à l'aéroport en misant sur un désistement. Sachant qu'on était en période de vacances chez eux... L'espoir fait vivre.
Bon, on prend un verre au Ming Cafe, on discute,c 'était sympa malgré tout, et on repart au Brunei. Sur la route, on va voir quelques hornbills :
Quelques essais de retrait d'argent qui ne fonctionnent pas. Aucune idée du pourquoi.
Mais, après plusieurs essais à différents endroits, je finis par pouvoir retirer la somme d'argent qui m'était nécessaire, et que je pourrais alors par la suite échanger. Pour la petite histoire, 9*1 n'était pas égal à 1*9 pour ma banque...
Le lendemain, on n'arrive pas assez tôt à l'aéroport, malgré les 7h du matin, et il n'y a pas de place non plus dans l'avion. Je reste sur Miri, je m'installe au lodge de l'ami de mon hôte, et je dors jusqu'à 13h, dans un lit superposé grinçant. Deux nuits de 4h avec le stress m'auront un peu atteint, et de toute manière, je n'avais pas grand chose à faire que de tuer le temps.
Je me réveille, je sors me prendre un truc à manger, et je décide de retourner au Ming Café où j'étais allé la veille. Il faut savoir qu'il n'y a pas d'alcool au Brunei, et qu'une bière fraiche avec ces températures passe bien. Du coup, je m'installe au Ming Cafe, et c'est à ce moment là que l'horizon a finalement commencé à s'éclaircir, avec les premières bonnes surprises et bons moments
Je m'installe à table, je déjeune, et je rêvasse. A la télé, 10 secondes sur la France et les violences à l'époque de la loi pour le mariage pour tous.
Ma foi, un polo avec un certain cachet :
A la table, juste derrière moi, un serveur commence à présenter des verres :
Qu'une dame prend en photo :
Ca a l'air funky, je fais pareil, pour le souvenir... On sait jamais, avec le temps, cette foutue banque pourrait rester comme un bon souvenir :
Et là, la dame en question m'interpelle. Elle demande à voir mes photos, elle me dit qu'elles sont bien, et que si ça me dit, je prends des photos pour elle, je les lui donne, et je ne paie pas mon repas ni mes boissons ! Elle en a besoin pour son site et sa carte.
...Okayyy !
Je me retrouve à jouer au photographe amateur, à prendre les fameux verres, cocktails, préparations en photo, afin de les donner plus tard à son fils. C'était vraiment sympa.
Ca m'a amusé de la voir si pressée, ayant la flemme juste de régler la mise au point, car au final, elle n'avait juste pas envie de s'embêter avec les boutons de son APN. Mais j'ai un grand respect pour leur stratégie commerciale : ils sont très bons et très bosseurs, c'est quelque chose qui m'apparaitra clair à la fin de ces mois de Borneo.
Elle propose à deux hollandaises de faire les figurantes, et en échange, elles pourront également manger et boire ce que l'on prenait en photo. Les deux filles en question attendaient de partir pour Mulu.
Le repas gratuit :
Le fils de la boss, et futur manager du Ming Cafe. Un gars très sympa, avec qui j'ai parlé photo, vie, commerce, religion, voyages, études. Ouep, j'ai refait le monde, mais c'était cool. Il m'a proposé un café, on était dans l'arrière boutique, commentait les photos, discuter de sa page facebook et de comment faire
marcher son business. Vraiment de jolis souvenirs.
Et sa mère :
Le soir, je repars au lodge, et je fais la connaissance d'un espagnol et d'un français, qui faisaient le tour du monde, tranquilement à pied. On remangera le soir ensemble. Amusant, le français parlait très très peu anglais, et j'ai trouvé cela vraiment cool de se lancer malgré tout en voyage en backpacker.
Une petite vue du haut du lodge :
Au lit relativement tôt, et en demandant à se faire envoyer un taxi à 5h du matin pour pouvoir être aux aurores à l'aéroport, en croisant les doigts...
Le lendemain, j'y arrive vraiment tôt. Je vais au comptoir, et on me dit d'attendre quelques heures avant de savoir si je pourrais partir. Dans l'idée, il devait partir vers 10h-10h30. Donc, je saurais au tout dernier moment si ça allait être bon ou pas.
L'attente est VRAIMENT longue... et stressante. Rien ne me dit que je vais pouvoir monter dans l'avion. Chaque personne que je vois passer au comptoir pour Bario me rend encore plus anxieux. Je m'y rends également souvent, en parlant mon peu de malaisien avec un grand sourire. Et j'attends.
Finalement, la dame au comptoir, qui me voyait assis en face d'elle depuis tout ce temps me sourit et m'appelle. Enfin !!!
Je cours, et là, elle me dit que ce n'est pas possible, qu'il est complet, qu'il faudra réessayer demain... Une grosse désillusion.
Je prends mes affaires, je commence à partir, et elle me rappelle !! Oui oui... il y aura une place pour moi...
Je me dépêche, direction salle d'embarquement, je préviens ma famille et les amis que j'avais stressés parce que j'avais raté mon expédition à cause de ma foutue banque.
Et feu !
On était... 16 dans l'avion. Je comprends bien pourquoi un de plus ou de moins affecte rapidement le poids général.
Une femme en (co-)pilote :
Et en dessous.... les fameux champs d'huile de palme... A perte de vue et pendant tellement longtemps. De penser à ce qu'il pouvait y avoir avant me fait vraiment mal. J'ai une pensée pour Ferrero, Nutella et leurs pubs de (censuré crotte de mouche restée coincée dans les machoires d'une dionée).
Heureusement, ça change :
Quand on redescendra sous les nuages, ca devrait être cool (si les nuages ne deviennent pas tout d'un coup très méchant !)
Bingo :
Bario :
Ok... Ca sent bon :