Impact du changement climatique sur les tourbières

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kohleric
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Impact du changement climatique sur les tourbières

Message par kohleric »

Salut à tous,

Voici une thèse qui me semble très intéressante :
Dynamique des matières organiques labiles et récalcitrantes dans la tourbière de Frasne (Jura) : impact des conditions hydriques et d'un réchauffement simulé in situ.
Auteur : Frédéric Delarue
Résumé : Dans un contexte de réchauffement climatique, la fonction « puits » de carbone (C) des tourbières est susceptible de changer en fonction « source » libérant ainsi de grandes quantités de C dans l'atmosphère sous l'effet d'une dégradation accrue de la matière organique (MO). Ainsi cette thèse se sont attachés à étudier la dynamique de dégradation de la MO labile (MOL) et récalcitrante (MOR) en fonction de 3 facteurs contrôlants (le niveau relatif de la nappe, un réchauffement simulé in situ et des variations saisonnières) dans la tourbière ombrotrophe du Forbonnet (25, Jura). Basés sur des analyses biogéochimiques et moléculaires de (i) la tourbe (50cm d'épaisseur), (ii) la fraction organique extractible à l'eau (WEOM) et (iii) les eaux piézométriques, les résultats acquis montrent une dégradation accrue de la MOL (e.g. polysaccharides et produits de son hydrolyse tels que le fructose, le glucose et le saccharose) et de la MOR sous l'effet d'une diminution du niveau de la nappe. Les conditions hydrologiques affectent également les processus de dégradation (sénescence et un éventuel priming effect) et d'humification de la MO pouvant conditionner le piégeage potentiel de la MOL. Après 13 mois d'incubation, l'effet du réchauffement simulé se traduirait par une hausse de l'évapotranspiration dans la condition la plus humide, là où l'étude de la WEOM indique une moindre dégradation de la MOL en surface contrairement aux niveaux profonds. Enfin, les travaux portant sur la dynamique saisonnière du C des eaux piézométriques soulignent le besoin d'intégrer la notion d'interactions entre facteurs contrôlant le cycle du C dans les tourbières pour comprendre leur réponse aux changements climatiques.

Vous pourrez trouver le pdf du document ici : http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00574496/fr/

Et y lire des choses intéressantes comme
les tourbières ne représentent que 3% de la surface des terres émergées (Maltby et Immirzi 1993 ; Lappalainen 1996), elles contiennent de 300 à 455 Gt de C, soit environ 1/3 à 1/5ème de l’estimation moyenne du C des sols (Sjörs 1980 ; Gorham 1991).
Comme le monde est décidément tout petit, j'ai rencontré (pour une autre étude) il y a deux semaines des membres de l'équipe de chercheurs qui travaillent sur la tourbière de Frasnes.



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